Lorsque le ramonage de la cheminée est évoqué, la première image qui nous vient en tête est celle du ramoneur de Mary Poppins. Mais aujourd’hui, les techniques ont évolué et permettent d’effectuer ces travaux sans les anciennes contraintes. Vous vous demandez peut-être pourquoi il est nécessaire de ramoner votre cheminée. Nous vous donnons quelques éléments de réponses.
Le ramonage, une obligation légale
Le ramonage n’est pas uniquement une obligation pratique. Il s’agit aussi d’une obligation légale. Il faut savoir que le ramonage consiste à nettoyer les conduits de cheminée par action mécanique directe, en faisant usage d’outils adaptés, tels que le hérisson lesté, que l’on utilise généralement pour les interventions par le haut, afin de retirer la suie qui l’obstrue, et permettre ainsi une meilleure évacuation de la fumée sur la totalité du parcours. L’obligation de ramoner est décidée par arrêté préfectoral ou par arrêté municipal. Vous devez donc vous rendre auprès de votre mairie pour connaître les conditions afférentes dans votre commune. Elle se rapporte aux conduits individuels, aux conduits de chaufferie, mais aussi aux installations de ventilations mécaniques contrôlées pour un renouvellement efficace de l’air intérieur de votre logement. Cette obligation concerne également les installations collectives. Nous vous recommandons de vous rendre sur cette page pour de plus amples informations et trouver un ramoneur fiable et expérimenté.
Les conduits de cheminées individuels ou collectifs devront être ramonés deux fois par an, dont une fois durant la saison au cours de laquelle le chauffage est à son maximum. Toutefois, si les appareils fonctionnent au gaz, le ramonage peut n’avoir lieu qu’une fois par an.
À noter que les travaux de ramonage par un professionnel agréé par l’Organisme professionnel de qualification et de classification du bâtiment. Vous ne pouvez donc pas effectuer les travaux vous-même, dans la mesure où le certificat de ramonage que vous remettra le technicien, vous sera utile en cas de sinistre, car il sera exigé par votre assureur. Le ramonage chimique n’est pas pris en considération par ce dernier, car son efficacité n’est pas suffisante.
Le ramonage des conduits de cheminée, de nombreux avantages à la clé
Le ramonage est une étape incontournable pour l’entretien de votre cheminée et de ses équipements. Au fil des utilisations, la suie se dépose sur les parois intérieures du conduit d’évacuation, ce qui pourrait à la longue le boucher. Cette situation empêche la fumée de s’évacuer, entraînant le reflux du monoxyde de carbone vers l’extérieur du conduit. Cela peut conduire à une intoxication des occupants du logement et dans certains cas provoquer des décès.
Par ailleurs, la suie qui en encrasse les parois peut s’enflammer. Les résidus de suie ou créosote qui se sont formés sur les parois intérieures deviennent en effet volatiles en chauffant. L’incendie se produit lorsqu’ils remontent dans le conduit sans avoir subi de combustion et qu’ils finissent par s’échapper de la cheminée. En entrant en contact avec les surfaces froides, la condensation les transforme en plusieurs couches de combustibles, qui sur le long terme prennent feu.
En procédant au ramonage de votre conduit de cheminée, vous évitez la surconsommation de combustible de votre équipement de chauffage. Lorsque la fumée s’évacue sans obstacle sur tout son parcours, la combustion se déroule plus aisément. Votre consommation d’énergie est réduite et impactera favorablement sur votre facture.
Le ramonage de votre conduit garantit en outre la longévité de votre matériel. En nettoyant le dépôt de suie, le conduit est protégé de la corrosion entre autres et votre chaudière ou votre cheminée fonctionnera mieux.
Comment se déroule le ramonage mécanique ?
Le ramonage se déroule en plusieurs étapes.
Le diagnostic
Le diagnostic est l’étape préalable au ramonage. Le ramoneur vérifie d’abord la souche de cheminée, c’est-à-dire la partie de celle-ci qui surmonte votre toit. Il s’assurera que cette sortie de toit est en conformité avec les normes d’installation en vigueur et qu’il est en bon état (si ce n’est pas le cas, son remplacement est impératif). Si elle n’est pas placée dans le bon axe ou si la partie extérieure ne dépasse pas assez, la fumée produite par la chaudière ou par la cheminée n’est pas bien évacuée et les risques ont été évoqués plus haut.
La sécurisation des lieux
Les précautions pour sécuriser l’intervention du professionnel et votre maison sont également de premières importances. Pour cela, éteignez le gaz, videz votre chaudière de ses pellets ou de ses bûches. Si vous utilisez une cheminée classique au bois, les bûches seront retirées et la cendre enlevée. Les meubles situés à proximité seront placés loin du foyer pour qu’ils ne se salissent pas à cause de la suie. Les portes de la pièce seront fermées pour empêcher toute incursion inopportune et pour que la suie ne s’éparpille pas dans les autres pièces. Surtout, n’oubliez pas de recouvrir votre sol d’une bâche. Le ramoneur peut effectuer les travaux par le haut ou par le bas selon la configuration de la cheminée ou de l’insert.
Le ramonage par le haut ou par le bas
S’il choisit d’effectuer le ramonage par le toit, il se servira d’une brosse hérisson lestée à bras télescopique afin de nettoyer tout le parcours. Un aspirateur sera ensuite utilisé pour nettoyer la suie et les résidus qui se sont détachés des parois.
Si le ramonage se fait par le bas, le processus est le même pour une cheminée ouverte. Par contre, s’il s’agit d’un insert ou d’une chaudière, il faudra les retirer pour pouvoir accéder au conduit et entreprendre les travaux de ramonage.
Le ramonage chimique est aussi possible en faisant usage de ce que l’on appelle bûches ramoneuses. Cependant, les produits chimiques auront pour effet de réduire la longévité de votre conduit et de votre cheminée.
La durée de l’intervention du technicien
L’intervention du ramoneur dure environ une heure (avec l’installation et le nettoyage des lieux lorsque le ramonage est fait). La durée est tributaire de plusieurs facteurs, comme la quantité de suie dans le conduit pour cause d’utilisation fréquente ou parce qu’il n’a pas été utilisé depuis longtemps, son accessibilité ou encore l’état dans lequel il se trouve au moment de l’intervention.